Womanizer : lhistoire du sextoy qui révolutionne le plaisir féminin

Le Womanizer et sa technologie d’air pulsé ont bouleversé la jouissance féminine. Le sex-toy fête aujourd’hui ses 10 ans. Retour sur cette incroyable invention conçue à partir d’une pompe d’aquarium. Par Tiphaine Honnet Le 9 avril 2024 à 18h15Sujets
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Du prototype conçu à partir d’une pompe d’aquarium au jouet sexuel digne de Philippe Starck, retour sur cette incroyable invention Womanizer Le Womanizer et sa technologie d’air pulsé ont bouleversé la jouissance féminine. Le sex-toy fête aujourd’hui ses 10 ans. Retour sur cette incroyable invention conçue à partir d’une pompe d’aquarium.
Passer la publicité Passer la publicité PublicitéQuand il était question d’acheter un sextoy, les utilisatrices ont pendant longtemps hésité entre deux formats spécifiques : le modèle à l’aspect phallique ou un autre plus régressif, en forme d’animal. Mais un petit dernier est venu tout bouleverser. Il ressemble un peu à un thermomètre auriculaire, avec une coque élégante aux nuances pop. Son nom ? Womanizer. Sa mission ? Faire jouir votre clitoris sans le toucher, ou presque. Et à en croire le témoignage exalté de la chanteuse Lily Allen, devenue égérie de la marque éponyme, et ceux de milliers d’utilisatrices, ledit thermomètre ferait monter la température jusqu’à l’orgasme dans 99% des cas, pour certaines en moins d’une minute, et plusieurs fois d’affilée. À l’occasion de ses 10 ans, retour sur la success story de cette incroyable invention, en passe de devenir aussi populaire que la Macarena.
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À lire aussiSix choses que les hommes devraient savoir sur le plaisir féminin
Un bijou de technologie jamais encore égalé
L’affaire partait pourtant mal au départ, tout simplement à cause de son design d’origine. Il faut dire que son packaging rose fushia et ses motifs léopard, accessoirisé d’un bouton en forme de strass, juraient un peu dans l’univers des sextoys à l’époque. Lors de sa présentation au festival allemand Venus Berlin en 2014, le fondateur des boutiques Passage du désir Patrick Pruvot ignore complètement le produit. «Je le trouvais moche bruyant et cher», se souvient-il. Avant d’admettre : «On n’y pas cru sur le moment, c’était l’une de mes erreurs les plus massives.»
En réalité, il suffit de regarder sous le capot du Womanizer pour cerner toute l’importance de ce sextoy. Il contient un petit bijou de technologie nommé Pleasure Air, qui émet des ondes de pression d’air destinées à masser en douceur les 8000 terminaisons nerveuses du clitoris, ce fameux détonateur du plaisir féminin. «Ces pulsations s’imprègnent en profondeur dans la chair pour stimuler en interne les racines du clitoris», décrit Flore Cherry (1), journaliste sexo pour le site érotique de Union Magazine.
Selon la jeune femme, auparavant vendeuse de sextoys, on n’avait pas connu jusqu’ici «quelque chose qui révolutionne autant l’orgasme féminin». «Avec le Womanizer, on sort complètement de l’achat rigolo-mignon comme le canard vibrant ou le rabbit (un vibromasseur doté d’une petite tête de lapin à sa base, NDLR), de la vertu bien-être avec les boules de geisha ou même du culte de la performance avec les godes volumineux. On est face à un produit qui a été vraiment réfléchi et pensé en fonction de la façon dont les femmes jouissent.» «D’autres marques de stimulateurs clitoridiens ont tenté de s’en approcher mais sans jamais réussir à l’égaler», assure Nathalie Giraud Desforges, sexothérapeute.
De la pompe d’aquarium modifiée au mouche-bébé
Flore et tant d’autres peuvent remercier son créateur Michael Lenke. En 2012, après avoir lu dans une étude que la moitié des femmes ont des difficultés à atteindre l’orgasme, ce «Géo Trouvetou allemand», comme le surnomme Patrick Pruvot, s’est lancé le défi d’y remédier à 65 ans. Un enjeu de taille, d’autant que l’ingénieur, déjà inventeur d’une machine pour lutter contre le rhume des foins et d’un système d’alerte aux tremblements de terre, n’avait encore jamais travaillé dans ce domaine. «J’ai passé en revue toutes les possibilités techniques et j’ai rapidement pensé : “la pression atmosphérique pourrait probablement fonctionner”», raconte-t-il en janvier 2020 au site américain d’actualité web et high-tech CNET.
Dans sa cave, au fin fond de la Bavière, Michael Lenke imagine alors son tout premier prototype à partir d’une pompe d’aquarium modifiée. Et parce qu’il est impossible pour un homme de tester son efficacité, c’est sa femme, Brigitte, 57 ans, qui joue les cobayes. Même si cette dernière ne croyait pas au potentiel de l’invention au départ, elle endure tout de même l’inconfort, la douleur, voire l’ennui pur et simple des premiers essais, indique l’ingénieur à CNET.
Aspiration trop forte, vibration pas tout fait correcte, aucune sensation… Les tests et les échecs s’enchaînent pendant deux ans. «Cela lui a pris beaucoup de temps, déclare sa femme dans une interview donnée au tabloïd allemand Bild. Après le travail, je repassais, et il me disait : “Viens dans la chambre et teste-le”». Et puis un jour, les efforts payent. «Il s’est inspiré du mouche-bébé, qui aspire délicatement sans toucher», se rappelle Nathalie Giraud Desforges, sexothérapeute, qui a travaillé avec la marque en 2019. «Après avoir testé le produit final, Brigitte lui a dit “Ce sera un succès mondial”», assure Johanna Rief, responsable «sexual empowerment» et porte-parole du groupe WOW Tech, qui possède notamment Womanizer.
Un bouche-à-oreille redoutable
Non seulement, le succès est au rendez-vous mais il ne faiblit pas malgré les années, bien au contraire. «Depuis son lancement, nous avons vendu plus de 4 millions de Womanizer dans plus de 60 pays», confirme Johanna Rief. Même son de cloche en France. «Cela représente 10 à 15% de nos ventes, ce qui est énorme pour cette catégorie de produit, rapporte Patrick Pruvot. Il est clairement en train de supplanter les vibromasseurs.»
10 ans après la création du premier Womanizer, la gamme comprend désormais une variété de modèles allant de la version compacte et légère à 69 €, à celle avec double stimulation du clitoris en externe et du point G en interne à 199 €, en passant par le récent Womanizer Wave, la version pommeau de douche, à 129 euros.
Au-delà de leur apparence, désormais minimaliste et élégante, les modèles s’enrichissent de nouvelles fonctionnalités très appréciées des utilisatrices : waterproof (pour l’utiliser sous la douche ou dans le bain), réduction du bruit, ajout de différents niveaux d’intensité, mode pilote automatique et veille dès que le jouet ne touche plus la peau.
Jésus Christ sur un biscuit. Cette chose va au-delà des mots
Une utilisatrice à propos du womanizerSur Amazon et ailleurs, les commentaires témoignent de son efficacité redoutable. Parmi les réjouissances notables : «Le meilleur orgasme jamais atteint … les ondes de succion vont font jouir avec une intense explosion», «Une sorte de cunnilingus mais sans les excès de salive», «Après 2-3 minutes, j’ai eu un lac dans mes draps … La folie absolue, je pouvais que crier, crier, crier, avec passion», «Jésus Christ sur un biscuit. Cette chose va au-delà des mots».
«Ce bouche-à-oreille est le meilleur relais d’opinion possible, concède Patrick Pruvot du Passage du Désir. Lorsqu’on en vend un à une femme, on est certain que 3 à 4 copines viendront l’acheter ensuite». Le spécialiste nous rapporte qu’un sondage réalisé avec l’IFOP et publié début 2021, observe que 28% des personnes interrogées en ont déjà entendu parler.
Prise d’indépendance du plaisir
Seule critique en revanche, son nom, Womanizer, qui désigne en anglais «coureur de jupons». «En allemand, il n’a pas cette connotation négative, se défend Johanna Rief, porte-parole de la société. Changer le nom n’est pas envisageable. Nous voulons plutôt montrer ce que “notre” Womanizer représente : l’honnêteté, le plaisir, la diversité et l’autonomisation.»
Pour jouir avec un partenaire, il faut d’abord jouir seule
Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste des sexualitésC’est d’ailleurs sur ce dernier point que toute la stratégie marketing repose. «Je ne dirais pas que le sextoy remplace le conjoint mais il contribue à une forme de prise d’indépendance du plaisir : c’est où je veux, quand je veux et si j’en ai envie», souligne Patrick Pruvot. «Depuis 70 ans, le féminisme a permis de repenser la sexualité et d’arrêter de l’imaginer comme la satisfaction du plaisir masculin, observe Virginie Girod (2), docteure en histoire, spécialiste des sexualités. Pour jouir avec un partenaire, il faut d’abord jouir seule. Et les jouets sexuels comme le Womanizer participent d’une certaine manière à cette conquête du corps et du plaisir.»
Sortir du prisme de la sexualité hétéro
Et cette évolution des mentalités touche aussi ces messieurs qui, à l’image de Michael Lenke, souhaitent combler le fossé entre les hommes et les femmes en matière d’orgasme et de masturbation. «Un client est venu acheter un Womanizer un jour, puis un deuxième le lendemain. On imaginait un cadeau pour sa maîtresse mais non, il nous a avoué qu’il ne supporterait pas qu’un sextoy aussi efficace sur sa femme tombe en panne», sourit Patrick Pruvot du Passage du Désir.
Cela rassure aussi les hommes car ils ne sentent pas en concurrence directe avec un pénis artificiel
Virginie girod, docteure en histoire, spécialiste des sexualitésDépossédé de son allure phallique, le Womanizer est ainsi perçu de chaque côté du lit comme un objet doux et moins intrusif dans la relation sexuelle. «Cela rassure aussi les hommes car ils ne sentent pas en concurrence directe avec un pénis artificiel, l’intérêt est davantage recentré sur le clitoris plutôt que la pénétration», observe l’historienne Virginie Girod. «On sort complètement du prisme masculin, voire de la sexualité hétérosexuelle», renchérit la journaliste Flore Cherry.
Ce Womanizer serait-il sans défaut ? Vraiment ? Si on devait trouver une seule faille, elle se trouverait peut-être du côté de sa rapidité d’exécution. Une qualité à double tranchant d’après Flore Cherry et Virginie Girod. «Si on sait déjà parvenir à l’orgasme, le Womanizer n’est pas un plaisir aussi exigeant que le plaisir anal. L’accoutumance à ce produit est très facile», note la journaliste. «Ce type de sextoys ne doit pas devenir une condition au plaisir mais un adjuvant, conclut l’historienne. Sans quoi, les femmes pourraient perdre une partie de leur champ érotique et sa mise en scène infinie du désir.»
Cet article a fait l’objet d’une mise à jour.
(1) Flore Cherry est l’auteure de Guide de survie sexuelle des parents, publié aux éditions Tabou, 128 pages, 9,90€.(2) Viriginie Girod est l’auteure de Les Femmes et le Sexe dans la Rome Antique, paru aux éditions Tallandier, 382 pages, 10,5€.
L’affaire partait pourtant mal au départ, tout simplement à cause de son design d’origine. Il faut dire que son packaging rose fushia et ses motifs léopard, accessoirisé d’un bouton en forme de strass, juraient un peu dans l’univers des sextoys à l’époque. Lors de sa présentation au festival allemand Venus Berlin en 2014, le fondateur des boutiques Passage du désir Patrick Pruvot ignore complètement le produit. «Je le trouvais moche bruyant et cher», se souvient-il. Avant d’admettre : «On n’y pas cru sur le moment, c’était l’une de mes erreurs les plus massives.»
En réalité, il suffit de regarder sous le capot du Womanizer pour cerner toute l’importance de ce sextoy. Il contient un petit bijou de technologie nommé Pleasure Air, qui émet des ondes de pression d’air destinées à masser en douceur les 8000 terminaisons nerveuses du clitoris, ce fameux détonateur du plaisir féminin. «Ces pulsations s’imprègnent en profondeur dans la chair pour stimuler en interne les racines du clitoris», décrit Flore Cherry (1), journaliste sexo pour le site érotique de Union Magazine.
Selon la jeune femme, auparavant vendeuse de sextoys, on n’avait pas connu jusqu’ici «quelque chose qui révolutionne autant l’orgasme féminin». «Avec le Womanizer, on sort complètement de l’achat rigolo-mignon comme le canard vibrant ou le rabbit (un vibromasseur doté d’une petite tête de lapin à sa base, NDLR), de la vertu bien-être avec les boules de geisha ou même du culte de la performance avec les godes volumineux. On est face à un produit qui a été vraiment réfléchi et pensé en fonction de la façon dont les femmes jouissent.» «D’autres marques de stimulateurs clitoridiens ont tenté de s’en approcher mais sans jamais réussir à l’égaler», assure Nathalie Giraud Desforges, sexothérapeute.
De la pompe d’aquarium modifiée au mouche-bébé
Flore et tant d’autres peuvent remercier son créateur Michael Lenke. En 2012, après avoir lu dans une étude que la moitié des femmes ont des difficultés à atteindre l’orgasme, ce «Géo Trouvetou allemand», comme le surnomme Patrick Pruvot, s’est lancé le défi d’y remédier à 65 ans. Un enjeu de taille, d’autant que l’ingénieur, déjà inventeur d’une machine pour lutter contre le rhume des foins et d’un système d’alerte aux tremblements de terre, n’avait encore jamais travaillé dans ce domaine. «J’ai passé en revue toutes les possibilités techniques et j’ai rapidement pensé : “la pression atmosphérique pourrait probablement fonctionner”», raconte-t-il en janvier 2020 au site américain d’actualité web et high-tech CNET.
Dans sa cave, au fin fond de la Bavière, Michael Lenke imagine alors son tout premier prototype à partir d’une pompe d’aquarium modifiée. Et parce qu’il est impossible pour un homme de tester son efficacité, c’est sa femme, Brigitte, 57 ans, qui joue les cobayes. Même si cette dernière ne croyait pas au potentiel de l’invention au départ, elle endure tout de même l’inconfort, la douleur, voire l’ennui pur et simple des premiers essais, indique l’ingénieur à CNET.
Aspiration trop forte, vibration pas tout fait correcte, aucune sensation… Les tests et les échecs s’enchaînent pendant deux ans. «Cela lui a pris beaucoup de temps, déclare sa femme dans une interview donnée au tabloïd allemand Bild. Après le travail, je repassais, et il me disait : “Viens dans la chambre et teste-le”». Et puis un jour, les efforts payent. «Il s’est inspiré du mouche-bébé, qui aspire délicatement sans toucher», se rappelle Nathalie Giraud Desforges, sexothérapeute, qui a travaillé avec la marque en 2019. «Après avoir testé le produit final, Brigitte lui a dit “Ce sera un succès mondial”», assure Johanna Rief, responsable «sexual empowerment» et porte-parole du groupe WOW Tech, qui possède notamment Womanizer.
Un bouche-à-oreille redoutable
Non seulement, le succès est au rendez-vous mais il ne faiblit pas malgré les années, bien au contraire. «Depuis son lancement, nous avons vendu plus de 4 millions de Womanizer dans plus de 60 pays», confirme Johanna Rief. Même son de cloche en France. «Cela représente 10 à 15% de nos ventes, ce qui est énorme pour cette catégorie de produit, rapporte Patrick Pruvot. Il est clairement en train de supplanter les vibromasseurs.»
10 ans après la création du premier Womanizer, la gamme comprend désormais une variété de modèles allant de la version compacte et légère à 69 €, à celle avec double stimulation du clitoris en externe et du point G en interne à 199 €, en passant par le récent Womanizer Wave, la version pommeau de douche, à 129 euros.
Au-delà de leur apparence, désormais minimaliste et élégante, les modèles s’enrichissent de nouvelles fonctionnalités très appréciées des utilisatrices : waterproof (pour l’utiliser sous la douche ou dans le bain), réduction du bruit, ajout de différents niveaux d’intensité, mode pilote automatique et veille dès que le jouet ne touche plus la peau.
Jésus Christ sur un biscuit. Cette chose va au-delà des mots
Une utilisatrice à propos du womanizer Sur Amazon et ailleurs, les commentaires témoignent de son efficacité redoutable. Parmi les réjouissances notables : «Le meilleur orgasme jamais atteint … les ondes de succion vont font jouir avec une intense explosion», «Une sorte de cunnilingus mais sans les excès de salive», «Après 2-3 minutes, j’ai eu un lac dans mes draps … La folie absolue, je pouvais que crier, crier, crier, avec passion», «Jésus Christ sur un biscuit. Cette chose va au-delà des mots».
«Ce bouche-à-oreille est le meilleur relais d’opinion possible, concède Patrick Pruvot du Passage du Désir. Lorsqu’on en vend un à une femme, on est certain que 3 à 4 copines viendront l’acheter ensuite». Le spécialiste nous rapporte qu’un sondage réalisé avec l’IFOP et publié début 2021, observe que 28% des personnes interrogées en ont déjà entendu parler.
Prise d’indépendance du plaisir
Seule critique en revanche, son nom, Womanizer, qui désigne en anglais «coureur de jupons». «En allemand, il n’a pas cette connotation négative, se défend Johanna Rief, porte-parole de la société. Changer le nom n’est pas envisageable. Nous voulons plutôt montrer ce que “notre” Womanizer représente : l’honnêteté, le plaisir, la diversité et l’autonomisation.»
Pour jouir avec un partenaire, il faut d’abord jouir seule
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Sortir du prisme de la sexualité hétéro
Et cette évolution des mentalités touche aussi ces messieurs qui, à l’image de Michael Lenke, souhaitent combler le fossé entre les hommes et les femmes en matière d’orgasme et de masturbation. «Un client est venu acheter un Womanizer un jour, puis un deuxième le lendemain. On imaginait un cadeau pour sa maîtresse mais non, il nous a avoué qu’il ne supporterait pas qu’un sextoy aussi efficace sur sa femme tombe en panne», sourit Patrick Pruvot du Passage du Désir.
Cela rassure aussi les hommes car ils ne sentent pas en concurrence directe avec un pénis artificiel
Virginie girod, docteure en histoire, spécialiste des sexualités Dépossédé de son allure phallique, le Womanizer est ainsi perçu de chaque côté du lit comme un objet doux et moins intrusif dans la relation sexuelle. «Cela rassure aussi les hommes car ils ne sentent pas en concurrence directe avec un pénis artificiel, l’intérêt est davantage recentré sur le clitoris plutôt que la pénétration», observe l’historienne Virginie Girod. «On sort complètement du prisme masculin, voire de la sexualité hétérosexuelle», renchérit la journaliste Flore Cherry.
Ce Womanizer serait-il sans défaut ? Vraiment ? Si on devait trouver une seule faille, elle se trouverait peut-être du côté de sa rapidité d’exécution. Une qualité à double tranchant d’après Flore Cherry et Virginie Girod. «Si on sait déjà parvenir à l’orgasme, le Womanizer n’est pas un plaisir aussi exigeant que le plaisir anal. L’accoutumance à ce produit est très facile», note la journaliste. «Ce type de sextoys ne doit pas devenir une condition au plaisir mais un adjuvant, conclut l’historienne. Sans quoi, les femmes pourraient perdre une partie de leur champ érotique et sa mise en scène infinie du désir.»
Cet article a fait l’objet d’une mise à jour.
(1) Flore Cherry est l’auteure de Guide de survie sexuelle des parents, publié aux éditions Tabou, 128 pages, 9,90€.(2) Viriginie Girod est l’auteure de Les Femmes et le Sexe dans la Rome Antique, paru aux éditions Tallandier, 382 pages, 10,5€.
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